J 2 : Belém

 

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C'est de Belém que Vasco de Gama partit en 1497 en direction des Indes. Et ce sont les richesses rapportées qui ont contribué à la construction de magnifiques édifices comme le monastère des Hiéronymites ou la Tour de Belém qui est devenue une sorte d'emblème.

Le quartier de Belém se trouve à 8 km du centre donc, pas le choix, il faut prendre le bus ou le tram.  Des amis ont opté quant à eux, pour la trottinette électrique !

 

Évidemment, c'est le quartier touristique par excellence. Donc, pas de grasse matinée en perspective car il vaut mieux arriver tôt ... mais j'avais prévu une petite carotte pour motiver les troupes. Bon, ce ne sera pas aussi diététique qu'une carotte ...

 

Nous partons à la Praça de Figueiras prendre le tram 15E. La veille nous avions chargé sur notre carte deux Pass, cela nous a fait gagner du temps.

En arrivant devant le tram, bonne surprise puisqu'il vient d'arriver et qu'il est vide. Nous savourerons notre trajet assis car il dure 25 min et si nous avions su ce qui nous attendait avec les autres trams de la journée, nous aurions encore plus apprécié.

Nous descendons  à l'arrêt Belém-Jeronimos et comme il est 9h50 , nous nous dépêchons d'aller faire la queue pour rentrer au cloître du Mosteiro dos Jerónimos. Il y a une deuxième file à côté pour l'église.


L’accès à l'église de style manuélin (je glisse ce terme, l'air de rien 😉 mais évidemment, moi non plus je ne savais pas ce que c'était avant d'aller à Lisbonne. Alors comme je ne dois pas être la seule, voici l'explication sur Wikipédia ) est gratuite mais l'entrée du cloître est payante ; ne vous trompez pas de file au moment de faire la queue.

Lors de notre visite, il existait un billet commun avec la tour de Belém qui était intéressant.

 

Détail de la porte
Détail de la porte

 

Le Mosteiro dos Jerónimos est comme son nom l'indique, un monastère  de l'ordre de Saint-Jérome. Et c'est assez logique qu'il soit de style manuélin puisque c'est le roi Manuel 1er qui en décida la construction en 1502, en remerciement du retour des Indes de Vasco de Gama.

C'est une vraie petite merveille qu'il faut absolument voir lors d'un passage à Lisbonne. En fait, c'est le plus beau cloître que j'ai vu jusqu'à maintenant. Je suis d'accord, cet argument n'est pas très objectif mais ce cloître est vraiment remarquable.

 

L'intérêt d'y être à l'ouverture, c'est que l'on n'est pas obligé d'être un pro de Photoshop pour se débarrasser des 3200 personnes qui gâchent la photo. Je me suis dit que ses anciens occupants qui vivaient dans le respect du silence et de de la solitude, auraient été très  surpris de voir cette foule de touristes.

 

On peut monter à l'étage du cloître et rentrer dans la partie supérieure de l'église. La vue est juste fantastique !

 

Cloître du Mosteiro dos Jerónimos
Cloître du Mosteiro dos Jerónimos

Cloître du Mosteiro dos Jerónimos
Cloître du Mosteiro dos Jerónimos

 

L'église vue du haut, accès par le cloître.


Après trois quarts d'heure passés à admirer le Mosteiro, il était temps d'aller manger notre carotte ou plutôt notre Pastel de Belém à la célèbre Antiga Confeitaria.

Le problème avec ce genre d'adresses archi connues, c'est que l'on ne sait plus si tout le monde y va car les produits sont exceptionnels ou si tout le monde y va parce que tout le monde y va ... Mais après les avoir goûtés, je confirme qu'ils sont excellentissimes et meilleurs que ceux mangés dans les trois autres salons de thé ou pâtisseries testés à Lisbonne.

Là encore, pas de queue, en tout cas pour s'installer en salle car il y en avait un peu pour en acheter à emporter. Nous sommes peut-être tombés au bon moment !

 

Antiga Confeitaria
Antiga Confeitaria
Saupoudrage de cannelle
Saupoudrage de cannelle
On peut voir le démoulage des pasteis
On peut voir le démoulage des pasteis

Avec un ciel très bas, nous sommes ensuite partis visiter la Torre de Belém, nous arrêtant en chemin pour voir le Monumento das Descobertas, une réalisation assez imposante datant des années 1960, sous Salazar.

C'est un résumé en images, des grands personnages qui ont marqué l'histoire portugaise. Je ne suis pas fan de dictateurs et de leur drôle d'habitude de vouloir se réapproprier les gloires du passé mais de près, c'est plutôt réussi.

 


 

Nous arrivons enfin devant la Tour de Belém, édifiée au XVIe siècle sous Manuel 1er, donc de style .... manuélin (c'était pour voir ceux qui suivent 😁).

Elle avait un rôle défensif  protégeant le monastère et l'embouchure du Tage. Le fait qu'elle se trouvait à l'intérieur du Tage  dont les rives auraient été modifiées suite au tremblement de terre de 1755 (encore lui 🙄), ne fait pas l'unanimité mais est souvent écrit dans les guides.

 

Alors, autant je recommande la visite du monastère, autant je ne recommande pas celle de l'intérieur de la Tour s'il y a beaucoup de monde. Concrètement, à notre arrivée, il y avait très peu de queue et nous sommes rentrés très vite puisque nous pouvions en plus prendre la file de ceux qui ont déjà un ticket. Mais une fois dedans, les choses se compliquent. L'escalier en colimaçon étant très étroit, il y a un système qui parait assez  malin avec une lampe verte ou rouge pour indiquer si on peut monter ou descendre. Sauf, qu'il y a plusieurs étages où les gens peuvent s'arrêter et au final, c'est le bazar !

Concrètement, une fois arrivés à la terrasse, on  a fait comme tout le monde la queue pour redescendre car d'une part, la vue n'a rien de remarquable et d'autre part, il y a peu de place. Donc pour juste monter et descendre, on a mis 40 min et en plus je n'ai rien vu de très sensationnel ...

 


Sur le chemin du retour, nous nous sommes arrêtés au musée d'Art contemporain Berardo dont l'entrée est gratuite (élément important quand on l’apprécie autant que je l'ai fait ...).

Que dire ? ... Au sous-sol sont entreposés des œuvres disséminées dans une salle immense.  Je me dis que cela a déjà dû arriver, qu'une femme de ménage jette par mégarde quelques-uns des objets (pardon des œuvres d'art ) qui trainent par terre. Voici quelques photos.

 



A l'étage, il y a une collection qui est objectivement très riche et qui a des vertus pédagogiques certaines comme faire réviser les couleurs aux enfants ...

 

ça, c'est du noir (Ad Reinhardt)
ça, c'est du noir (Ad Reinhardt)
ça, c'est du rouge (B. Aubertin)
ça, c'est du rouge (B. Aubertin)
ça, je dirais que c'est du blanc (?)
ça, je dirais que c'est du blanc (?)
 et à la fin, on révise. Ce tableau de Philip Guston n'a pas de titre, je suppose que son auteur ne savait pas,  lui non plus, ce que ça représentait
et à la fin, on révise. Ce tableau de Philip Guston n'a pas de titre, je suppose que son auteur ne savait pas, lui non plus, ce que ça représentait

 

Bon, pour rester sur une note positive, je mets une photo du seul tableau que j'aurais bien emporté chez moi.

 

Paysage, Nicolas de Staël, 1953
Paysage, Nicolas de Staël, 1953

 

Après tout ça, il était  l'heure d'aller manger. J'avais jeté un coup d’œil avant de partir, sur les  guides et  Tripadvisor pour trouver où déjeuner. Évidemment, les restaurants sélectionnés étaient ou fermés ou introuvables. On est donc rentrés dans le premier venu qui était bien plein. C'était plutôt bon, le service  agréable et les plats à 6,5 € ; difficile de trouver meilleur rapport qualité/ prix.

Avant de quitter le quartier de Belém, nous sommes allés visiter le Museu Nacional dos Coches. Y sont exposés une magnifique collection de carrosses. Là encore, nous avons eu un tarif famille et avons payé la moitié du tarif normal. Je l'avais inscrit au programme car les guides en disaient du bien et je ne l'ai pas regretté. En voyant ces carrosses de conte de fée, j'ai eu envie de crier Waouh !

 


 

Il était déjà  15h15 lorsque nous sommes allés devant l'arrêt du tram 15E pour rentrer.

En théorie, il devait passer un tram toutes les 11 min mais après l'avoir attendu une demi-heure et vu passer un paquets de trams en sens inverse, quand enfin il est arrivé, il ne s'est pas arrêté car il était plein à craquer. Nous avons encore attendu 30 min, avant d'en voir arriver un autre dans lequel nous avons tout juste réussi à rentrer. Le retour a donc été un peu longuet !

 

Pour finir la journée, nous sommes allés dans le quartier de Bica prendre le funiculaire de même nom qui se trouve au 234 rua de São Paulo. Il coute 3,80 € comme les autres funiculaires donc  le pass de 24 h devient rentable.

Ce funiculaire relie depuis 1892 le quartier du Cais do Sodré au Bairro Alto. Quand on voit la côte, on est content de prendre le funiculaire. Je me demande cependant, s'il est utilisé par les habitants du quartier, vu le prix.

 


L'idée était de monter au Miradouro Santa Catarina où les guides disent de ne pas s'attarder à la nuit tombée. En y arrivant à 18h00, on y a trouvé une ambiance très festive et sympathique avec plein de jeunes assis sur la pelouse un verre à la main écoutant de la musique. Ce belvédère offre une  vue sur le Tage, le pont du 25-Avril et le monumental Cristo dei Rei, ce qui change des autres belvédères. Il est à côté du Museu da farmacia que j'aurais bien aimé voir si nous en avions eu le temps.

 


Avant de rentrer, je voulais prendre une dernière fois le tram 28E pour retourner au Miradouro Santa Luzia au soleil couchant. Aie, ça a été compliqué. Après 50 min d'attente,  ce maudit tram est passé archi plein, sans s'arrêter. Nous avons donc, comme tous les autres abandonné et sommes partis en marchant. Coup de chance, un tram lui aussi complètement plein s'est arrêté à l'arrêt suivant quand nous passions devant. Cinq personnes sont descendues, ce qui nous a permis de monter. C'était inespéré et d'ailleurs il ne s'est pas arrêté devant plusieurs arrêts où du monde attendait.

J'ai bien aimé ce voyage à côté du conducteur qui m'a rappelé les montagnes russes mais vu l'attente, nous avons ensuite préféré rentrer  à l'appartement en marchant plutôt que d'attendre encore un tram.

 

Voici deux photos du Miradouro de Santa Luzia en fin de journée.

 

Retour donc à l'appartement en marchant. Même promenade que la veille en passant de nouveau devant la Sé, donc nous connaissions le chemin.

Les filles voulaient passer à Brio,  un magasin Bio où nous avions acheté la veille de quoi préparer nos petits déjeuners, pour y acheter de quoi diner. Je le recommande d'ailleurs car on y trouve à peu près les mêmes produits qu'en France et il est ouvert tous les jours mais les prix sont bien  plus élevés que chez nous. Au final, nous avons décidé d'acheter de quoi tous diner à l'appartement car nous avions nous aussi la flemme de ressortir.