Jour 9 : le living Museum of the San et route vers Swakopmund

 

Notre guide San
Notre guide San

 

C'est en lisant un carnet que j'avais eu envie de visiter le Living Museum of the San, musée à ciel ouvert qui permet d’appréhender la culture San.

Également appelés Bushmen, cet ancien peuple de chasseurs-cueilleurs est aujourd'hui sédentarisé.

Des peintures rupestres montrent qu'ils vivaient déjà en Namibie, il y a plus de 20 000 ans et furent certainement les premiers habitants de l'Afrique australe. Ils se déplaçaient par petits groupes sur de très grands territoires emportant juste ce dont ils avaient besoin pour survivre. De tout temps persécutés par d'autres groupes ethniques, leur situation s'aggrava encore avec l'arrivée des colons européens.

Contrairement aux villages himbas ouverts au public que je n'avais pas du tout l'intention d'aller voir car je ne m'imagine pas moi-même vivant avec la porte ouverte pour que des touristes viennent jeter un coup d’œil chez moi, là, il ne s'agit pas d'un village. La visite est animée par des San qui vivent dans le Kalahari et viennent travailler au Living Museum pendant quelques mois. Plusieurs familles viennent à tour de rôle de façon à ce que les revenus puissent profiter à toute la communauté.

 

Comme nous logions à côté, nous sommes arrivés avant 9h00 (ils ouvrent à 8h00 de mémoire). Nous étions les premiers et nous avons eu un guide pour nous quatre.

On peut choisir plusieurs types de visites. Nous avons pris la plus complète qui englobe toutes les activités (300 N$/personne).

Ces deux heures passées au Living Museum font partie des plus beaux souvenirs de ces vacances namibiennes. Notre guide s'appelait Dougs en anglais, il nous a également donné son nom en langue des clics et nous avons bien ri en essayant de le prononcer.

Il nous a emmenés faire un petit tour pour nous montrer concrètement comment faire du feu en utilisant certains types de bois, comment faire des pièges pour les petits animaux, comment chasser avec un arc et une lance ... Tous les matériaux utilisés étant bien sûr prélevés dans la nature environnante.

 

Living Museum of the San
Living Museum of the San
Notre guide faisant du feu avec deux morceaux de bois
Notre guide faisant du feu avec deux morceaux de bois
Cela lui a pris au plus deux minutes
Cela lui a pris au plus deux minutes
Très ancienne peinture rupestre qui témoigne d'une occupation des lieux par des San, dans des temps reculés.
Très ancienne peinture rupestre qui témoigne d'une occupation des lieux par des San, dans des temps reculés.
Démonstration du tir à l'arc que nous avons essayé ensuite
Démonstration du tir à l'arc que nous avons essayé ensuite

 

Nous avons beaucoup ri au jeu consistant à deviner nos âges. Notre guide en avait 28 et moi, je lui en avais donné 20. Quand à son tour, il a dû deviner l'âge de nos filles, nous avons beaucoup ri aussi  car il a attribué 14 ans à celle qui en a 20 et 20 à celle qui en a 18.

Il nous a ensuite emmenés voir un groupe de femmes qui fabriquaient des colliers et bracelets avec des coquilles d’œufs d'autruche. Après avoir vu ce travail très long et minutieux pour tailler les coquilles, les percer, etc., nous avons eu très envie d'en acheter. Sur chaque bijou, il y avait une étiquette avec le nom de la femme qui l'avait réalisé ; cela permet ensuite au comptable de la ferme qui les aide à tenir les comptes de savoir à quelle famille il doit reverser l'argent.

Pour finir, tout le groupe a exécuté une petite danse rituelle.

Ce musée est un exemple de la manière d'aider des gens à vivre dignement. Nous avons vraiment passé un excellent moment et sommes repartis très admiratifs de ce mode de vie qui leur a permis de survivre dans un milieu si aride en exploitant avec autant d'intelligence les ressources naturelles.

 

Une des étapes pour fabriquer les pièces du collier à partir des coquilles d'oeufs d'autruche.
Une des étapes pour fabriquer les pièces du collier à partir des coquilles d'oeufs d'autruche.
Une des étapes pour fabriquer les pièces du collier à partir des coquilles d'oeufs d'autruche.
Une des étapes pour fabriquer les pièces du collier à partir des coquilles d'oeufs d'autruche.
Les filles ont pu essayer et elles ont constaté à quel point ces coquilles d'oeufs d'autruche sont difficiles à percer !
Les filles ont pu essayer et elles ont constaté à quel point ces coquilles d'oeufs d'autruche sont difficiles à percer !
Danse rituelle
Danse rituelle

Après la visite, nous sommes repartis vers 11h30 pour rejoindre Swakopmund avec toujours de très beaux paysages.

 

 

Nous avons juste fait une petite pause en route pour finir de manger tout ce qu'il restait des lunch packs des jours précédents et nous sommes arrivés en début d'après-midi à Swakopmund avec un temps couvert et  15°C alors que le matin même, il faisait 29°C.

 

Je ne m'attendais pas à ce que la pension Rapmund (plus d'infos ici) soit si bien. Les chambres étaient spacieuses avec un balcon qui aurait été très agréable s'il avait fait meilleur et surtout elles étaient chauffées !

Elle est de plus très bien située, à deux rues du bord de mer et du phare qui lui bizarrement n'est pas au bord de mer.

Sur les conseils de la gérante de l'hôtel, nous sommes allés vers le Strand hotel à cinq minutes à pied pour réserver le restaurant du soir. Il y a là plusieurs restaurants. La carte de l'Ocean Cellar nous plaisait bien mais plus de place pour le jour même donc nous avons réservé pour le lendemain soir.

 

Heureusement que le lendemain, nous avons eu l'occasion de revoir Swakopmund sous le soleil car avec ce ciel bas, nous avons d'abord trouvé la ville tristounette. Seul chose remarquable : il y avait des espaces verts et c'était peut-être la première fois que l'on voyait des parterres de fleurs et du gazon en Namibie.

 

Swakopmund (qui signifie en allemand "embouchure de la Swakop") fut fondée par les colons allemands en 1892 pour leur servir de port. On y parle encore beaucoup allemand et l'architecture donne davantage l'impression d'être en Europe qu'en Afrique.

 

Quelques photos de Swakopmund

 

Plein de magnifiques pintades
Plein de magnifiques pintades
Le phare haut de 28 m qui date de 1903 et l'immeuble de la Présidence
Le phare haut de 28 m qui date de 1903 et l'immeuble de la Présidence
Mis à part les palmiers, on pourrait être en Allemagne
Mis à part les palmiers, on pourrait être en Allemagne
Woermannhaus, édifice datant de 1894 et classé monument national
Woermannhaus, édifice datant de 1894 et classé monument national
La A. Schad Promenade
La A. Schad Promenade
La A. Schad Promenade
La A. Schad Promenade
La jetée
La jetée

Nous sommes allés tout au bout de la jetée pour voir s'il était possible de réserver pour le soir au Jetty mais le restaurant était encore fermé, nous sommes alors passés au Tug au début de la jetée qui nous proposait de diner à ... 17h30.

Nous avions bien l'intention de diner de bonne heure mais il ne fallait pas exagérer non plus !

 

J'avais repéré une pizzeria bien notée dans la rue de notre hôtel mais elle était fermée .

 

 

Au final, nous sommes allés au restaurant juste en face, le Europa Hof.

Il était vide mais franchement, nous ne pouvons qu'en dire du bien. La salle est très belle et nous avons bien mangé. J'avais pris une assiette de poissons et fruits de mer et je me suis régalée ; les petites langoustes (crayfish) de mon mari étaient très bonnes aussi.

Leur risotto par contre n'était pas terrible, il faut clairement privilégier les poissons.