Jour 6 : Ouest d'Etosha et route vers Hobatere Lodge

 

 

Cette nuit, nous avons dormi dans le très beau lodge d'Hobatere qui est juste à l'extérieur d'Etosha. Cela nous a donné l'occasion de traverser tout l'ouest du parc. Il y a quelques années, cette partie d'Etosha n'était pas ouverte au public et est restée assez peu fréquentée.

Sur le papier, nous avions presque 300 km à faire (vous verrez pourquoi je dis "sur le papier" ! ) donc il ne fallait pas trainer et nous sommes partis de Mondjila à 7h15.

 

Carte tirée du site officiel du parc : https://www.etoshanationalpark.org/fr/map
Carte tirée du site officiel du parc : https://www.etoshanationalpark.org/fr/map

 

Très bonne surprise en voyant l'état impeccable de la piste qui va de Okaukuejo à Dolomite Camp. De toute évidence, elle venait d'être refaite. En plus, cette partie du parc étant peu fréquentée, nous avons croisé moins de voitures ce qui veut dire moins de poussière .

Beaucoup de trous étaient à sec mais quatre d'entre eux ont été très intéressants.

 

Au trou d'eau de Ozonjuitjs, il y avait une nuée d'oiseaux qui ressemblaient à des amadines à tête rouge. Ils  virevoltaient au dessus des springboks, oryx, zèbres, gnous, autruches, etc. Il y avait également deux chacals. C'était encore une fois l'arche de Noé !

 

Springbok et amadines à tête rouge
Springbok et amadines à tête rouge
Chacal
Chacal

A Sonderkop, nous avons découvert nos premiers bufales roux (red hartebeest en anglais).

 

Bufales roux
Bufales roux
Bufale roux et springbok
Bufale roux et springbok

 

A Tobieron, nous avons vu nos premiers élands du Cap. Ils sont impressionnants par leur taille, ce sont les plus grandes antilopes du monde avec 1m70 au garrot. Magnifiques !

 

Eland du cap
Eland du cap

 

Il y avait en plus un tas d'autres animaux dont des girafes. Nous sommes restés un bon moment à les observer dans une totale tranquillité puisqu'il n'y avait aucune autre voiture, c'était déjà le cas aux autres trous d'eau.

 

il est pas mimi, celui-là ?
il est pas mimi, celui-là ?

 

Vu le nombre de photos de zèbres, vous avez compris que je les adore ! Mais ce sont surtout les éléphants que j'aime par dessus tout et le trou d'eau de Jakkalswater  nous a procuré la plus belle émotion de notre voyage.

On y a trouvé un grand groupe composé d'adultes et de petits, tous serrés les uns contre les autres.

 

Trou d'eau de Jakkalswater
Trou d'eau de Jakkalswater

 

Mais notre joie a été de courte durée quand nous avons compris qu'ils faisaient tous bloc autour d'un tout petit éléphanteau qui avait l'air très mal en point et bougeait à peine .

C'était très émouvant de voir un si beau comportement dont beaucoup d'humains sont incapables.

 

La sortie du parc d'Etosha par la Galton Gate est encore un modèle d'efficacité . On doit montrer son pass à une première personne qui veut savoir d'où on vient, où on va et note le n° d'immatriculation du véhicule. Puis, on doit  aller dans le bâtiment en forme de tour pour voir un deuxième employé qui vérifie le pass.

Jusque là, l'application Maps.me s'était montrée d'une parfaite fiabilité avec juste quelques temps de trajet sur les pistes un peu extravagants (du genre cinq heures annoncées alors qu'il n'en fallait qu'une). Donc, vous voyez venir la suite ... au lieu de regarder la carte, en sortant d'Etosha, nous avons bêtement suivi les indications sur le téléphone et on s'est retrouvés sur une piste ultra pourrie. On aurait pu trouver étrange de ne pas voir la moindre pancarte annonçant le lodge d'Hobatere. Mais au lieu de cela, nous avons poursuivi sur 17 km !

Certes les paysages étaient très beaux mais enfin, 17 km secoués comme des pruniers avec Maps.me qui en annonçait encore 13 ... .

Par chance, la piste est arrivée devant un poste de police car pour poursuivre il fallait une autorisation spéciale. Autant dire que l'on a été leur seule distraction de la journée ; dans ce coin plus que perdu, il n'y a pas grand monde. Ils ont été bien agréables mais incapables de nous dire quoi que ce soit d'utile à part que nous ne pouvions aller plus loin.

Une bonne heure plus tard, nous voilà enfin revenus sur la C35 bitumée (ouf, la civilisation de nouveau !). On regarde cette fois la carte et en fait, Hobatere était juste à droite en sortant de la Galton Gate !

Pour arriver au lodge, il y avait ensuite une piste de 16 km mais qui se faisait sans aucune difficulté. Nous sommes enfin  arrivés au lodge à 18h30.

 

Hobatere Lodge
Hobatere Lodge

 

La première chose que l'on apprécie dans un bon établissement, c'est l'accueil. Là, nous avons été reçus avec un petit jus de fruit par un monsieur charmant qui nous a donné toutes les informations utiles. Le lodge étant situé dans une réserve privée, ils organisent des Drives (sortie en 4x4). Je n'avais pas prévu d'en faire un et après 11 heures passées dans la voiture, c'était peu tentant de toute façon.

Je leur avais écrit pour savoir s'il leur était possible de fournir des lunch packs. Surprise, ils avaient noté la demande. Très pros !

Sur la terrasse du bâtiment principal, il y avait quelques clients installés confortablement pour admirer deux éléphants et une girafe au point d'eau en contre-bas. Que voulez-vous, nous, nous avons préféré passer deux heures sur une piste pourrie au lieu de siroter un verre dans ce cadre idyllique !

 

 

Le très bon diner a été agrémenté de quelques chants et danses des employés. Excellent moment car ils chantaient très bien mais en plus on voyait qu'ils étaient ravis de le faire !